furomaju

2019年3月25日月曜日
2019年3月18日月曜日
PP
Premier jour à PP (notes en vrac)
Tendance compréhensible : ramener l’inconnu au connu. Barbe sous / sur drap’s, sparadrap’s qui colle aux doigts. Comment faire pour s’en défaire ? La précision descriptive, la comparaison qui rapproche et éloigne en même temps, le mot dans la langue d’origine sans explication (coin VIP connoisseur), le mot d’origine suivie d’une traduction plus ou moins exacte, le mot-valise, tout l’open-bar du néologisme ou bien accentuer n’importe comment, n’importe commence, ce que ces solutions peuvent avoir d’insuffisant. Grâce à mes pieds, mes yeux et mon intuition pifomètrique, knyom (je) peux m’orienter facilement dans la ti-krong (ville). C’est-à-dire faire des dérapages contrôlés dans le chuis paumé. Contrairement à Tokyo, les rues ont des noms : je remarque une rue Pasteur et une rue Jean Comte (qui est-ce ? On dirait la chute d’une blague potache : monsieur et madame Slipsapendouille ont un fils, etc.) Pour traverser je me projette et chop (m’immobilise) puis avance tek-tek (lentement), pas toujours dans cet ordre. Si les scooters et les laan (voitures) pensent que je suis une grosse planche de bois à la dérive, ils m’évitent. Ne presque rien faire, mais que presque rien ne soit presque pas fait et la traversée se passe presque bien. J’ai vu des baguettes de pain luisantes et grahom (rouges) comme des grands nez enrhumés. Des grenouilles crucifiées. Des seiches qui sèchent sur un fil. Les calèches motorisées s’appellent tuk-tuk, chaque jour j’entends ces deux syllabes un grand nombre de fois, orchestre de percussions techno-hardcore déclenché par mes pas dans la ville ; Evil Grimace pourrait en faire quelque chose. TUK TUK TUK TUK TUK TUK TUK TUK C’EST TONTON LA DECOUPE. Quand il fait très gdau (chaud) des chauffeurs dorment dans leur calèche sur la partie supérieure d’un étroit baldaquin sans sommier (hammac). Une machette découpe, mue par le cerveau et les muscles d’une dame, une olive dure de grosse taille dont je bois le dtokdong (lait de coco). Une chair blanchâtre se change en vermicelles, un chaton course une poule, des hommes en toge safran passent : ils ont peu de cheveux. Les sourires sont gratuits ; quand un m’est adressé, j’arrête de flouter le monde de mes pensées et je souris aussi, en regardant le visage. Difficile de ne pas penser à l’ancrage de la bia (bière). Le Fuji, fusil de la mort, vu de l’avion : l’anus polaire. L’aéroport de PP on dirait NRT ou un CDG tout prop. J’entends plusieurs fois des voix qui prononcent mon prénom, qui m’appellent quoi : moins de raison (fatigue du vol) et moins de réel (dépaysement brutal) égalent plus de fausses sensations (auditives) ; pas mal l’équation, voir si je peux la transposer. J’essaie d’attraper les sra (voyelles) en orbite autour des consonnes : canne, limace, poil isolé, gros dos, cigare tordu tournant autour d’un serpent ou d’une belle excentrique aux membres mous et flexibles.
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