furomaju

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2018年4月11日水曜日

Photos en vrac


En marche (ou pas)


Dance dance revolution sur le quai de la station Suidōbashi



oh


Vitraux de pont piéton 


C'est le trou qui était là en premier 






2018年4月6日金曜日

Se perdre avec Google Maps

 
Se perdre avec Google Maps
 
par Ada Flores-Vidal 
 



 Petite, je passais des heures à faire tourner un globe terrestre, les yeux fermés, le doigt pointé dessus. Je ne les rouvrais que lorsque celui-ci s'était arrêté, j'imaginais alors des voyages et des rencontres. 



Me souvenant de ces moments exaltants, l’envie m’a pris récemment de reconduire l'expérience, délaissant le globe en plastique pour Google Maps et sa fonction Street View. Sur une carte dézoomée au maximum, l'option "photos" du menu en haut à droite activée, il suffit de déplacer le petit bonhomme orange de Street View, là encore les yeux fermés, et de relâcher le clic de la souris quelques secondes plus tard. Les zones non-couvertes par Street View sont nombreuses, mais bien souvent des photos (renvoyant vers la plateforme Panoramio) sont proposées. J'ai pu ainsi arpenter virtuellement des lieux extrêmement divers, m'imprégner de leur atmosphère, scruter des détails incongrus, jouer avec l’idée de me rendre réellement dans ces lieux sélectionnés par le seul hasard, alternativement séduisants, sublimes, neutres, effrayants... Mon esprit se déversait voluptueusement dans les grands circuits du virtuel. La qualité d'image et les saccades dans le défilement ajoutaient une impression tenace de suspension onirique, quand la vitesse d'apparition et de disparition des lieux me faisait goûter les jouissances maldororiennes de la téléportation (1). Comment ne pas rêver d’un lieu qui renouvellerait sans cesse le regard, et permettrait ainsi de goûter, un poing sur la réalité bien pleine (Reverdy), à une infinité d’ambiances... 




 
 Cette façon d'utiliser Google Maps constitue le détournement ludique-poétique d’une fonctionnalité à la base platement utilitaire. On peut y jouer seul ou à plusieurs. La dérive situationniste trouve une actualisation inattendue, par le biais d'une technologie qui m'attend qu'à être détournée. L'expérience se solde systématiquement par un dopage de la curiosité, une pandémie poétique, appelant une continuation dans le réel. 




 
(1) Aujourd'hui il est à Madrid; demain il sera à Saint-Pétersbourg; hier il se trouvait à Pékin. (Lautréamont)

Note : ce texte avait à l'origine été publié sur le site Liminaire de Pierre Ménard (http://liminaire.fr/), en novembre 2013. Mais visiblement la page n'existe plus, alors à la demande de l'auteur (la mystérieuse Ada Florès-Vidal), je le publie ici, légèrement modifié
 

2018年4月4日水曜日

J'en reprendrais bien

L'éternel retour dans un curry de grenouille, à Siam Reap ?

@Alice_M me rappelle qu'en japonais, grenouille et retour sont homophones : "kaeru".